Ce voyage auquel sept personnes ont participé, accompagnées d'un guide, pour découvrir les chrétiens de la vallée du Nil, nous a permis d'apporter notre contribution financière à la construction d'une nouvelle école dans le quartier des chiffonniers.
Visite du quartier Esbeth El Nakhl
Le 15 mars, sœur Maria et le docteur Adel sont venus nous chercher à l'hôtel avec un minibus qui peut emprunter les chaussées défoncées, pour aller dans le quartier des chiffonniers d'Esbeth El Nakhl. Nous avons pu déposer les dons recueillis à l'intention des "zabbalines"(nom donné aux chiffonniers), les bonbons pour les fêtes de Pâques et une quantité importante de pansements occlusifs 3M qui pourront être utilisés jusque 2020.
Après l'accueil au Centre Salam, nous avons visité les différents bâtiments pour les soins (dispensaires et hôpital) où les consultations sont assurées gratuitement par les médecins bénévoles après leur journée de travail. Dans les mêmes bâtiments, à certains étages, ce sont des classes avec un enseignement général ou des cours de rattrapage pour les enfants. Une école qui a été construite dans ce quartier pendant les années où sœur Emmanuelle était présente, accueille plus de 2 000 élèves
jusqu'au lycée, mais autant d'enfants vivant dans la rue attendent la possibilité de recevoir un enseignement .
Dans ces quartiers, les chiffonniers vivent dans des abris en carton ou tôle ondulée, au milieu des ordures qu'ils ramassent dans la ville du Caire pour les trier et les recycler. C'est ainsi qu'ils survivent et les enfants accompagnent les parents, pour le ramassage : les garçons, et pour le tri : les filles. Devant chaque baraque, sont déversées, chaque jour, des montagnes de déchets récupérés avec leurs charrettes ou quelquefois des camionnettes d'un autre âge. Avec les déchets alimentaires (soit 3 tonnes /10), ils élèvent les cochons et la volaille sur le même terrain. Dès l'aube et jusqu'au soir, tous travaillent ; quand ils peuvent économiser, ils s'installent dans des immeubles de construction sommaire, séparant ainsi la vie de la famille du lieu d'activité.
De la terrasse du dispensaire, nous avons pu observer l'ensemble du quartier, ainsi que l'élevage de cochons.
Nous sommes allés visiter la Maison d'accueil des femmes, nouvellement construite et pour laquelle nous avons apporté notre contribution financière les années précédentes.
Dans un autre quartier où vivent les Zabbalines, un projet d'école est en chantier, pour lequel nous avons remis les dons reçus pour un total de 6 000 €. Sur un terrain de 12 000 m2, il est prévu un établissement scolaire pour 2 000 enfants, seule possibilité pour eux de recevoir une instruction. Ceux qui sont déjà scolarisés bénéficient de trois heures de cours/jour, tout en participant au travail de la rue le reste de la journée. Ce don remis à Sœur Maria qui dirige le Centre Salam, va permettre de compléter le financement du terrain.
Selon la tradition, avant de nous quitter, nous posons pour la photo souvenir, sur le perron du Centre Salam où réside la communauté des sœurs de Marie. Nous avons promis de revenir dès que nous pourrons leur remettre à nouveau les dons recueillis.
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